Eau – Assainissement
Approvisionnement en eau potable
Les populations de la commune de Yaho s’approvisionnent en eau potable à partir des forages et de bornes-fontaines. Le tableau ci-contre présente la situation des points d’eau par village. Il constate que la commune enregistre au total soixante-quatre (64) forages dont quarante-quatre (44) fonctionnels et deux (2) Adductions d´Eau Potable Simplifié (AEPS) avec chacune cinq (5) bornes-fontaines.
Villages | Forages | AEPS | ||||
Fonctionnels | Non Fonctionnels | Total | Nombre total de BF | BF fonctionnel | BF en panne | |
Bondo | 5 | 3 | 8 | |||
Fobiri | 6 | 1 | 7 | 1 | 5 | |
Grand-Balé | 1 | 1 | 2 | |||
Kongoba | 2 | 1 | 3 | |||
Madou | 8 | 2 | 10 | |||
Mamou | 5 | 3 | 8 | |||
Maoula | 2 | 0 | 2 | |||
Mina | 1 | 1 | 2 | |||
Mouni | 2 | 1 | 3 | |||
Yaho | 12 | 7 | 19 | 1 | 5 | |
Total | 44 | 20 | 64 | 2 | 10 | 0 |
Source : Enquête terrain
Le taux d’accès à l’eau potable en 2020 est de plus de 70% en supposant un point d’eau potable pour 300 personnes. À ce jour on dénombre de 44 forages fonctionnels et 20 forages en panne. Le taux de fonctionnalité des forages est de 68,75%. En plus des forages, deux villages disposent d´une AEPS qui alimente dix (10) bornes-fontaines installées fonctionnelles. Pour les 20 forages non fonctionnels, le problème selon les localités est lié essentiellement soit à la mauvaise qualité de l’eau (eau trouble) soit aux difficultés liées à la maintenance des forages.
Le tableau ci-dessous donne la situation des infrastructures hydrauliques par village. Selon la norme nationale en matière d’accès à l’eau potable, un forage dessert 300 personnes. En tenant compte de la projection population de la commune en 2024 (projection faite du RGPH 2006), il se dégage un besoin total de réalisation de trente-trois (33) nouveaux forages. Deux villages répondent aux mornes nationales en matière de la couverture en eau potable. Il s’agit des villages de Fobiri et Grand-Balé.
Villages |
Forages |
AEPS |
Population projetée 2019 |
Population desservie |
Besoins en forages |
||||
Fonctionnels |
Non Fonctionnels |
Total |
Nombre total de BF |
BF fonctionnel |
BF en panne |
||||
Bondo |
5 |
3 |
8 |
2 977 |
1500 |
5 |
|||
Fobiri |
6 |
1 |
7 |
1 |
5 |
2 963 |
3300 |
||
Grand-Balé |
1 |
1 |
2 |
113 |
300 |
||||
Kongoba |
2 |
1 |
3 |
1 022 |
600 |
1 |
|||
Madou |
8 |
2 |
10 |
2 831 |
2400 |
1 |
|||
Mamou |
5 |
3 |
8 |
4 767 |
1500 |
11 |
|||
Maoula |
2 |
0 |
2 |
1 196 |
600 |
2 |
|||
Mina |
1 |
1 |
2 |
937 |
300 |
2 |
|||
Mouni |
2 |
1 |
3 |
2 300 |
600 |
6 |
|||
Yaho |
12 |
7 |
19 |
1 |
5 |
6 345 |
5100 |
4 |
|
Total |
44 |
20 |
64 |
2 |
10 |
0 |
25 450 |
16 200 |
33 |
Source : Enquêté terrain, février 2020
Toutefois, même si la couverture en eau potable semble satisfaisante, il n’en demeure pas moins que la répartition des forages par quartier n’est pas uniforme. Il existe des populations qui sont assez éloignées des points d’eau. Les difficultés liées à l’insuffisance en eau potable sont entre autres, les maladies d’origine hydrique, le temps mis à la recherche d’eau, le faible débit de certains forages et les pannes fréquentes. L´insuffisance d’eau abreuvement et de forages pastoraux obligent les populations et les animaux à côtoyer les mêmes points et cela n’est pas sans conséquence pour la santé humaine.
L’eau est transportée généralement avec les barriques sur des charrettes. Le plus souvent les conditions d’hygiène ne sont pas respectées. La maintenance et les réparations des forages sont assurées par les comités de gestion des points d’eau. On trouve des artisans réparateurs dans la commune. Cependant beaucoup de forages sont en panne. Les difficultés que rencontrent les COGES sont l’insuffisance des moyens financiers pour entretien et l’achat des pièces de rechange, la mauvaise qualité de certaines marques de pompes et l’incompréhension des populations à contribuer à l’entretien des forages.
Toutes ces difficultés sont liées à la faible capacité des acteurs locaux à exercer efficacement les compétences en matière d’approvisionnement en eau potable aux populations. Des analyses faites, les principales causes de ce problème résident dans :
- l’absence de stratégies de gestion des infrastructures d’eau potable ;
- l’insuffisante allocation des ressources financières aux activités de fourniture en eau potable;
- le manque de dynamisme des AUE ;
- l’absence du service des matières transférées, et du service technique municipal à la mairie ;
- l’absence de localisation des cibles de l’ODD 6 qui sont de « Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».
Assainissement
L’assainissement et l’amélioration du cadre de vie ne sont pas encore ancrés dans les habitudes des populations de la commune de Yaho. D’où l’inexistence de latrines dans beaucoup de ménages. Les quelques latrines qui existent se rencontrent dans les services publics et dans quelques habitations et lieux publics.
Deux ONGs à savoir Water Aid et VARENA Asso sont intervenues pour la réalisation des latrines modernes améliorées dans une bonne partie des ménages de la commune. Certaines latrines sont déjà pleines et hors d’usage. La demande en est expressément faite pour combler ce besoin, car désormais, à travers les messages de sensibilisations, l’usage des latrines mêmes dans les petits villages est devenu plus ou moins une habitude.
Ce constat laisse entrevoir un besoin d’assainir le cadre de vie à travers une gestion efficace des déchets domestiques et plastiques. La gestion des déchets domestiques et plastiques aura ainsi un impact d’une part, sur la santé des populations et des animaux en réduisant certaines maladies hydriques (typhoïde, diarrhée virale, hépatite, etc.) et la mortalité des animaux par ingestion de sachets plastiques, mais également réduire la pollution de l’environnement.
Au regard des difficultés relevées dans le domaine de l’assainissement, on peut affirmer que le niveau d’exercice des compétences transférées n’est pas encore satisfaisant. Cette situation est essentiellement due aux causes suivantes :
- l’absence de stratégies de gestion des infrastructures d’assainissement ;
- l’absence d’un service des matières transférées et d’un service technique municipal dans le domaine à la mairie ;
- l’insuffisante allocation des ressources financières aux activités de fourniture en eau potable ;
- l’absence de localisation de la deuxième cible de l’ODD 6 qui est de « D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable».