YAHO – Site web de la commune

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Agriculture


L’agriculture constitue la première occupation des hommes et des femmes dans la commune de Yaho. On rencontre plusieurs types de productions : les productions céréalières, les productions de rentes et les productions maraichères. Les produits céréaliers constituent l’alimentation de base des populations. Les principales spéculations sont le maïs, le sorgho blanc, le mil, le riz pluvial. Les productions de rente concernent les spéculations qui sont principalement destinées à la vente comme l’arachide, le coton, le sésame, le niébé et le soja. Les productions maraichères quant à elles sont constituées des cultures de pastèques, d’oignons, d’aubergines, de tomates, de choux sont pratiquées et constituent l’essentiel des cultures de contre-saison.

  • Évolution des productions en tonnes
Spéculations Campagne agricole
2016-2017 2017-2018 2018-2019
Sorgho 10040 11290 7524
Mais 10900 13930 10725
Riz 91 630 500
Niébé 401,98 430,8 1140
Oignon 30 32 29
Sésame 960 648 1800
Tomate 15 10 13
Coton 10876 10298 6100

Source : ZAT/ Yaho, février 2020

Le tableau indique une évolution des productions en dents de scie. En effet, l’agriculture dans la commune reste fortement tributaire de la pluviométrie, toute chose qui entraine cette variabilité de la production d’une année à l’autre.De même, la faible mise à disposition des semences améliorées ainsi que de l’utilisation des itinéraires agricoles constituent une contrainte pour l’agriculture.     

Systèmes de production et commercialisation

On distingue deux (02) types de pratiques culturales dominantes à savoir les exploitations familiales de petites tailles et les grandes exploitations plus ou moins intensives.L’exploitation familiale est sous la responsabilité d’un chef de ménage pendant la saison pluvieuse. Le matériel de production reste pour l’essentiel traditionnel et artisanal. La pratique des techniques de conservation des sols (cordons pierreux) et de fosses fumières est connue et se généralise progressivement avec l’appui des partenaires au développement et le dynamisme du mouvement associatif.

Les grandes exploitations plus intensives sont surtout le fait d’opérateurs économiques qui se consacrent à l’agro business. Il s’agit essentiellement de très grandes exploitations agricoles qui utilisent une main d’œuvre rémunérée et de gros équipements agricoles dans certaines localités. L’encadrement y est plus soutenu. L’utilisation de semences améliorées en plus des intrants modernes du fait de la culture du coton conduit à des rendements plus élevés.

Les populations (hommes comme femmes) s’intéressent plus aux cultures de rente comme le coton parce que facilement commercialisables. Les produits céréaliers comme le maïs, le riz, le sorgho et le mil et les tubercules présentent également de bons rendements même si les superficies qui leur sont consacrées varient en dents de scie. Les différentes spéculations se répartissent entre la consommation et la commercialisation comme l’indique le tableau suivant.

  • Répartition de la production des deux dernières campagnes agricoles
Spéculations

2017-2018

2018-2019

Production (t) Consommation (t) Commercialisation (t) Production (t) Consommation (t) Commercialisation (t)
Sorgho 11290 4516 6774 7524 3009 4515
Mais 13930 9751 4179 10725 7507 3218
Riz 630 378 252 500 375 125
Niébé 430,8 172 258 1140 342 765
Oignon 32 288 29,12 29 29 26,1
Sésame 648 12,96 635 1800 18 1790
Tomate 10 0,2 9,8 13 0,26 12,74
Coton 10298 0 10298 6100 0 6200

Source : ZAT /Yaho

Au regard du tableau, la totalité du coton produit est destinée à la vente. Les produits maraîchers et le sésame sont à plus de 90% destinés à la vente. Pour la campagne 2018-2019, 25% du riz et 30% du maïs ont été commercialisés contre 60% du sorgho et 67% du niébé d’où le maïs et le riz constituent les principaux aliments des populations de la commune. Les produits sont généralement vendus juste après les récoltes et souvent à un vil prix. En dehors du coton dont l’achat est organisé par la SOFITEX, il n’y a aucun dispositif au sein de la commune pour encadrer la commercialisation des produits agricoles.

Dans la commune da Yaho, la plupart des ménages sont engagés dans la culture du coton sur de grandes surfaces, une pratique qui les endette régulièrement. De sorte qu’ils se sentent obligés de ventre les produits destinés à la consommation (maïs surtout) pour rembourser les dettes dues à la culture du coton. Les résultats des animations d’avec les populations, ont fait ressortir que la culture est le facteur clé de la paupérisation continue des populations de Yaho et de la Boucle du Mouhoun en général.

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