Ecoles
Deux (02) niveaux d’enseignement sont assurés dans la commune de Yaho. Il s’agit de l’enseignement primaire et de l’enseignement post-primaire et secondaire à côté desquels l’alphabétisation est organisée. L’offre éducative dans le préscolaire est inexistante dans la commune.
Enseignement primaire
L’offre éducative au primaire est assurée par quinze (15) écoles avec un total de soixante-cinq (65) classes ouvertes. Pour une éducation de qualité, l’existence d’infrastructures annexes est tout aussi importante que les salles de classe. On recense donc 20 latrines, 04 forages et une cantine/magasin. L’enseignement de base est géré par une circonscription d’éducation de base (CEB de Yaho).
De l’analyse des données, il ressort que le village de Grand Balé ne dispose pas d’une école. Les enfants fréquentent l’école de Yaho, situé à 8Km. L’absence d’école dans ce village constitue une préoccupation majeure vu que les élèves doivent parcourir de la distance en traversant la forêt classée très épaisse. De ce fait, on enregistre de nombreux cas d’abandons des élèves de ce village. La construction d’une école dans ce village sera une source de soulagement pour sa population. Le village de Mina dispose d’une école à 6 classes et celle-ci est constituée d’un bâtiment à trois classes et trois classes séparées. On note un délabrement d’un bâtiment à une seule classe (murs fissurés) et dégradation de la terrasse du bâtiment à 3 classes.
Le village de Kongoba est doté d’une école à 6 classes dont 4 sont ouvertes, mais ses trois latrines ne disposent pas de portes. L’absence du forage est préoccupante selon le personnel enseignant. On note aussi, une insuffisance en table-bancs (au CP1, on a 13 table-bancs pour 49 élèves.) et insuffisance en logement d’enseignant (3 logements).
Le village de Mouni compte une école primaire publique et une école medersa. L’école primaire publique à trois classes à toits défectueux, six latrines sans portes, deux lave-mains non utilisés, trois logements défectueux. Elle ne dispose pas de l’éclairage. L’école Medersa est de 4 classes construite en banco non utilisable. L’enseignement est dispensé dans l’enceinte de l’ancienne mosquée. Cette école n’a pas de forage.
Yaho centre compte quatre écoles primaires. L’école A dispose de 8 Classes. L’eau est assurée par un AEPS. Les latrines dont la construction est inachevée et très vétuste en ce moment ne sont pas utilisées. L’école a une cantine, mais pas une cuisine. Quatre logements sont construits pour servir de logement aux enseignants, mais qu’ils n’utilisent pas, préférant louer dans le village. Ces maisons sont de ce fait, dans un état de vétusté très avancée, surtout les plafonds.
L’école B dispose de 6 classes. Le forage est en cours de finition. Il n’y a pas de latrines ni de cuisine, toutefois, la cantine y est.
L’école C abrite 6 classes également. Il y a un forage à environ 500m. Des latrines modernes sont nouvellement construites. Il y a un seul logement d’enseignant. L’école dispose d’une cantine scolaire, mais pas d’une cuisine.
L’école D est ouverte en cette année 2019-2020 avec trois classes.
Les principales difficultés dans ces écoles sont les effectifs élevés (la moyenne de 80 élèves par classe et l’insuffisance des manuels scolaires.
Enseignement post-primaire et secondaire
La commune de Yaho abrite trois établissements secondaires à savoir un lycée et un collège d’enseignement général (CEG) à Yaho et un collège d’enseignement général à Mamou. Le lycée de Yaho compte huit classes et le CEG quatre (4) classes de même que celui de Mamou. La capacité d’accueil de ces établissements demeure faible au regard de l’effectif des élèves du primaire. La commune enregistre un nombre important d’élèves qui fréquentent dans les établissements des communes voisines notamment Bagassi, Boromo et Pâ. Cette faible performance de l’enseignement primaire est due à la qualité insuffisante de l’exercice par la commune de ses compétences en matière d’éducation.
Tout comme l’enseignement primaire, le problème commun à ces collèges et lycées reste l’insuffisante qualité de l’exercice des compétences en matière d’éducation. Les causes de ces problèmes sont entre autres :
- l’absence de stratégies et de structures de gestion des infrastructures scolaires,
- l’insuffisante allocation des ressources financières aux activités de réalisation et de maintenance des infrastructures scolaires,
- l’absence et/ou le manque de dynamisme des COGES,
- l’absence du service des matières transférées à la mairie,
- l’absence de localisation des cibles de l’ODD 4 qui sont « d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
Quant aux effets, ils s’observent aisément par :
- la limitation des recrutements des élèves qui pourtant affluent pour la demande des places en vain,
- l’insuffisance du personnel (professeurs de mathématique et Physique et Chimie),
- l’insuffisance de tables bancs,
- le manque d’enseignants et de ressources financières pour recruter les vacataires,
- le manque de secrétariat (bureau et matériel informatique) pour les saisies, impressions et photocopies des devoirs,
- le manque d’éclairage,
- l’absence de logements des professeurs surtout pour les stagiaires sans moyens pour louer une maison.
Alphabétisation
L’éducation non formelle concerne les activités d’éducation et de formation structurée et organisée dans un cadre non scolaires, et s’adressant à toute personne désireuse de recevoir une formation spécifique. Dans la commune de Yaho, elle concerne l’alphabétisation et se déroule en langues nationales Bwamu et Dioula. La commune rurale de Yaho compte 17 centres d’alphabétisation. En dehors des CPAF de Fobiri 2 et Mina 2 qui sont améliorés, les autres centres ont besoin d’être revus pour une amélioration des conditions d’apprentissage.