YAHO – Site web de la commune

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Relief, Sol, Climat

Relief

Le socle géologique de la commune de Yaho a été mis en place pendant la période géologique appelée Précambrien D. C’est un système complexe constitué de gneiss diversifiés, des leptynites et migmatites à biotite et migmatites à biotite-amphibole et de migmatites et granites indifférenciés. Yaho est une vaste plaine d’altitude moyenne de 300 à 400 m. Elle est constituée d’une succession de croupes et de vallons évasés, parsemée de buttes et/ou de collines isolées ou sous forme de chaîne, s’élevant le plus souvent à quelques dizaines de mètres au-dessus de l’ensemble. On note l’existence de quelques buttes cuirassées au Nord-Est atteignant 450 m entre Fobiri et Madou, et au Centre-Sud. Cette platitude d’ensemble s’explique par la très longue érosion qu’ont connue ces formations cristallines depuis leur mise en place.

Climat et changements climatiques

Climat

La commune de Yaho est située dans la zone soudano – guinéenne (ou pré – guinéenne). Elle connaît deux (02) saisons bien marquées :

  • une saison sèche qui dure environ six (06) mois (de novembre à avril) : elle est marquée par l’harmattan, vent sec et frais qui souffle de novembre à février avec des températures douces oscillant généralement entre 21°C (minimales) et 32°C (maximales) ;
  • une saison pluvieuse qui s’étale sur environ six (06) mois (de mai à octobre) : elle est annoncée par la mousson, vent chaud et humide soufflant du Sud-Ouest au Nord-Est.

 

L’observation au cours de ces dernières années indique un début tardif des précipitations, une baisse de la quantité d’eau tombée ainsi qu’une mauvaise répartition des précipitations dans le temps et dans l’espace. En l’absence de données météo de la commune de Yaho, celles de la station météo de Boromo qui est située à 75 km seront utilisées pour apprécier l’évolution des précipitations de ces dix dernières années.

 

Évolution de la pluviométrie de 2009 à 2018

Années 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Hauteur d’eau (mm) 785 1033 816 1039 963 1115 833,7 932 883 1023
Nombre de jours de pluie 80 88 69 79 82 82 77 77 76 93

Source : Station météo de Boromo

 

Le diagramme suivant présente l’évolution de la pluviométrie annuelle en fonction du nombre de jours de pluie de 2009 à 2018.

Source : Station météo de Boromo

Le graphique présente une évolution des précipitations en dent de scie. Sur les dix dernières années, les hauteurs d’eau recueillie sont en moyenne de 942,27mm/an. Le nombre de jours de pluie au cours de la même période se situe entre 69 et 93 jours soit une moyenne de 80,3 jours de pluie par an. Ces conditions pluviométriques se prêtent favorablement aux activités agro-pastorales.

Changements climatiques

A l’instar des autres communes du Burkina, la commune de Yaho subit les aléas des changements climatiques. En effet, on assiste à une pluviométrie certes au-dessus de la moyenne régionale, mais irrégulière dans l’espace et dans le temps occasionnant parfois des poches de sécheresse. En même temps, les pluies sont devenues de plus en plus violentes causant parfois des inondations.

De plus, les températures enregistrées tant au niveau de la commune selon les résultats des interactions avec les populations  connaissent une tendance à la hausse. Si les  causes des changements climatiques sont imputables à la dégradation continuelle des conditions climatiques de façon générale, il n’en demeure pas moins admis que certaines pratiques au niveau local ont des répercussions sur le climat. Au rang desquels la coupe du bois vert, les feux de brousse, l’agriculture extensive, les mauvaises pratiques de cueillette des PFNL, la surexploitation des terres, l’orpaillage avec l’usage incontrôlé des produits chimiques toxiques (mercure, cyanure, etc.) ont des impacts sur les ressources naturelles.

La dégradation du couvert végétal entraîne une accélération de la dynamique érosive. Les sols étant moins bien protégés par le couvert végétal, les formes d’érosion éolienne et hydrique deviennent de plus en plus actives. La conséquence directe est la diminution de la fertilité des sols, la perte rapide et totale des surfaces cultivables, l’accroissement du ruissellement, l’ensablement des cours d’eau, l’aridification et enfin une baisse du niveau des nappes phréatiques. Au niveau de la faune, on assiste à la raréfaction, à l’extinction et à la disparition des espèces sauvages, la migration de certains animaux vers les pays voisins plus giboyeux. Tous ces impacts entrainent une baisse de la productivité et de la production agro-sylvo-pastorale.

 

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